Symbole non-officiel des Sans-Patrie

Les Sans-Patrie

Les Sans-Patrie ne sont ni des traîtres, ni des indifférents.
Ils sont simplement dégagés des carcans de la nation, de l’identité imposée, des drapeaux et des hymnes.
Peu importe leur lieu de naissance, leur langue maternelle ou la couleur de leur passeport : ils ne se sentent liés à aucun sol plus qu’à un autre.

Ils peuvent aimer leur pays d'origine – ou le détester.
Ils peuvent respecter son histoire, reconnaître ses beautés, ses cultures, ses douleurs. Mais jamais ils ne tombent dans l’idéalisation aveugle.

Ils savent :

Ils ne célèbrent pas les victoires militaires, ni les compétitions sportives brandies comme fierté nationale.
Ils ne veulent pas “représenter un pays”, ni “mourir pour la patrie”.

Les Sans-Patrie refusent le jeu des puissants, les divisions frontalières, les nationalismes stériles.
Ils ne soutiennent pas les États, ne se rallient pas aux gouvernements.
Ils s’informent, réfléchissent, observent — mais ne votent pas pour des maîtres.

Ils ne sont pas contre les autres peuples : ils sont avec tous les peuples.
Pour la paix, l’entraide, la vérité — même inconfortable.

Ils veulent comprendre, dialoguer, vivre libres.
Pas apolitiques — mais au-delà de la politique.
Pas anarchistes — mais au-delà des étiquettes.

Ils ne cherchent pas l’utopie, mais une réalité lucide.
Ils ne veulent pas d’un monde sans racines — ils veulent un monde sans chaînes.

Rainbow Eleven — La Légende des Justiciers sans Drapeau

On ne sait pas vraiment d’où ils viennent.
Certains disent qu’ils étaient soldats. D’autres, espions, hackers, médecins, pilotes, ingénieurs, anciens gangsters, lanceurs d’alerte…

Invisibles hier, imprenables aujourd’hui. Ils sont devenus des légendes.

On les appelle les Rainbow Eleven.
Pas d’uniforme. Pas de patrie. Pas de maître.
Ils ne portent aucun drapeau. Ils ne reconnaissent aucun gouvernement. Ils sont Sans-Patrie.

Ils n’obéissent qu’à leur conscience. Et à une seule valeur : l’humanité.
Ils n’appartiennent à rien — sauf à l’idée qu’un monde plus juste est encore possible.

Quand les Nations ferment les yeux,
Quand l’OTAN échoue, quand l’OMS se tait, quand les États trafiquent,
Quand les peuples crient et que personne n’écoute...
Ils apparaissent.

Pas pour faire la guerre. Mais pour rétablir l’équilibre, là où l’humain est piétiné.

Ils vivent dans l’ombre. Hackent, infiltrent, sabotent, interceptent.
Frappent là où ça fait mal. Effacent les noms. Puis disparaissent.

Certains disent qu’ils sont des milliers. D'autres murmurent qu’ils ne sont qu’onze.

Rainbow Eleven n’est pas un chiffre. C’est un symbole. Un mythe. Un appel.

Parfois, après leur passage, il reste une rumeur. Un silence étrange. Et sur un mur effondré, une simple peinture :
R11

Certains disent qu’ils n’existent pas.
Peut-être.
Mais dans un monde où tout est à vendre, croire en eux… c’est déjà résister.

— Manifeste officieux, 2025

Témoignage

Je suis devenu Sans-Patrie parce que mon pays m’a trahi.
Il est rempli de corruption, de complicité silencieuse, et a du sang sur les mains.
Son slogan “Liberté, Égalité, Fraternité” n’existe pas — c’est un mensonge. Seules les riches sont libres, seules les puissances sont entendues, et le peuple est laissé à sa misère.

J’ai vu des injustices qui m’ont brisé le cœur :

J’ai vu mon pays défendre l’indéfendable — protéger les forces corrompues, manipuler l’opinion publique, détruire sa propre réputation pour l’argent, et sacrifier son peuple pour rien.

J’ai compris que je ne pouvais plus appartenir à un pays qui trahit ses citoyens à chaque instant.
Être Sans-Patrie n’est pas un rejet des autres peuples, mais un refus de participer à leurs crimes et à leurs illusions.

Depuis, je me tiens à l’écart des slogans creux et des loyautés forcées. Je ne suis pas apatride par haine, mais par lucidité.
Je choisis la vérité, la justice, et l’humanité — au-delà des frontières et des mensonges d’État.